# LGBTQIA+ — L’absurdité de cette classification
<p style="text-align: right;font-style:oblique">! <a data-href="Food for thought" href="https://legerement-serieux.ch/Fiches/PsychoPhilo/food+for+thought" class="internal-link" target="_blank" rel="noopener">Food for thought</a> !</p>
J’aborde ici un sujet que je sais être délicat et dans lequel le « politiquement correct » règne en maître. Je m’y lance en gardant ma liberté de penser et d’écrire, car je souhaite justement dénoncer certains faits de société que je trouve absurdes.
Je fais partie des « psys » qui n’aiment pas les diagnostics — je ne suis pas le seul dans ce cas. Pourquoi n’aimons-nous pas les diagnostics ?
1. **Les diagnostics enferment.** Un diagnostic n’est qu’une étiquette. Il n’est pas bon pour une personne de s’identifier à un diagnostic, car si elle le fait, elle s’enlève pour ainsi dire toute possibilité de changement et d’évolution. Si les autres voient une personne à travers son « diagnostic psy », ils la réduisent à une étiquette et à toute une série de clichés. C’est ôter à la personne la possibilité d’être elle-même, dans son originalité et son unicité. Quand on « colle une étiquette » sur une personne, on croit la connaître, on croit savoir des choses sur elle, alors qu’il n’en est rien.
1. **Les diagnostics ne représentent qu’une compréhension limitée et provisoire de la clinique.** Vous savez sans doute que la psychiatrie est une science jeune — elle a moins de 200 ans. La compréhension qu’elle a de l’être humain et de son psychisme est en constante évolution. Qu’est-ce qui est « normal », qu’est-ce qui ne l’est pas ? Il est loin d’être évident de le déterminer. Qu’est-ce qu’on va considérer comme étant des « symptômes » ? Des symptômes de quoi, d’ailleurs ? Et comment va-t-on grouper ces symptômes pour en faire des *catégories diagnostiques* ? Tout cela est loin d’être figé et se discute constamment, dans les universités et dans des commissions d’experts, au niveau mondial. Vous savez peut-être que les « manuels diagnostics » qui émanent de ces discussions changent et ne sont que provisoires — nous en sommes à la version 5 du DSM ^[*Diagnostic and Statistical Manuel* — comme son nom l’indique, c’est un ouvrage émanant principalement de réflexions américaines et destiné plutôt à la recherche qu’à la clinique.] et à la version 11 de la CIM ^[*Classification Internationale de Maladie* — c’est la classification officielle publiée par l’OMS. Chose intéressante : la version 11 est officiellement sortie, mais c’est encore la version 10 qui est généralement utilisée, les pays étant libres de l’adopter selon leur bon vouloir. En Suisse, c’est en 2026 que la version 11 sera « officielle » et la version 10 déclarée « obsolète ».]. Cela montre bien que les diagnostics ne sont pas la Réalité. Comme on dit communément : « la carte n’est pas le territoire ».
1. **Les personnes changent.** Ce n’est pas parce qu’une personne a eu, à un certain moment de sa vie, des symptômes dépressifs qu’elle est pour autant *un dépressif* ou *une dépressive*. On peut se remettre d’une dépression et vivre heureux le restant de sa vie. Ce n’est pas parce qu’une personne a eu une phobie des araignées qu’elle est un ou une « phobique ». Ce n’est pas parce qu’une personne a eu peur de parler en public dans sa jeunesse que c’est un « traqueux » ou une « traqueuse » — la personne peut très bien avoir fait des progrès depuis. Et quand bien même la personne serait-elle toujours « traqueuse » dans certaines situations, qu’est-ce que ça dit sur le restant de sa vie et de sa personnalité ? Pas grand-chose…
Il y aurait encore bien des choses à dire sur les *diagnostics* dans le domaine de la psychologie. Je m’arrête là, car vous devriez avoir saisi mon premier point : on ne devrait **jamais** réduire une personne à une étiquette psychologique — ni à aucune autre étiquette, d’ailleurs.
Alors, que valent des étiquettes telles que « homosexuel », « lesbienne », « trans », etc. ? Eh bien, à mon avis, pas grand-chose. J’ose même aller jusqu’à dire que ces étiquettes ne valent rien du tout et que je trouve parfaitement absurde qu’on ose les utiliser pour désigner des personnes. Quant au fait que des personnes insistent pour se les coller à elles-mêmes, je trouve cela au moins aussi absurde. Permettez-moi la démonstration de cette absurdité.
#### Quels sont les critères à prendre en compte pour cette classification « LGBTQIA+ » ?
Il y a beaucoup de critères, passons-en quelques-uns en revue.
###### 1. Le caryotype
C’est la [formule chromosomique](https://fr.wikipedia.org/wiki/Formule_chromosomique) de l’individu. Les personnes qui ne connaissent pas la biologie croient qu’il n’y a que deux cases : *mâles* et *femelles*. Les mâles ont des chromosomes sexuels XY, les femelles ont deux chromosomes X. Mais en fait, il existe aussi des individus qui ont trois chromosomes (XXX), d’autres qui ont deux chromosomes X et un Y (XXY) et d’autres variantes beaucoup plus rares. Donc, rien que pour ce critère-ci, il faut bien plus que deux cases pour ranger toutes les variantes de la Nature.
###### 2. Le phénotype
C’est, en gros, l’apparence physique de l’individu. Réduisons ce critère à trois possibilités, ce qui est déjà une très grande simplification de la réalité :
1. masculin
2. féminin
3. ambigu.
Il est important de réaliser qu’il n’y a pas de relation *univoque* entre le caryotype et le phénotype. Il existe, par exemple, des individus qui ont un caryotype XY — c’est-à-dire masculin —, mais une apparence indiscutablement *féminine*.
###### 3. Comment la personne se sent et comment elle voudrait qu’on la considère
C’est ce que l’on appelle l’*identité de genre*. Toujours en simplifiant outrageusement, on a au moins trois possibilités :
1. Je me sens un homme.
2. Je me sens une femme.
3. Je me sens non binaire, c’est-à-dire ni homme ni femme.
C’est cela qui fonde la manière dont la personne voudrait *paraître au monde* et comment elle souhaiterait qu’on s’adresse à elle :
1. Je me sens une femme, je voudrais que vous m’appeliez « madame ».
2. Je me sens un homme, je voudrais que vous m’appeliez « monsieur ».
3. Je ne me sens ni un homme ni une femme, je voudrais que vous ne m’appeliez ni « monsieur », ni « madame ».
Il existe bien sûr d’autres variantes qu’il serait trop long d’énumérer ici — et cela n’ajouterait rien à mon propos.
###### 4. Les goûts et les préférences en matière de sexualité
Même en simplifiant la complexité de la réalité, nous avons, au minimum, les 4 possibilités suivantes :
1. Je suis attiré par les hommes, c’est avec un homme que j’aime(rais) avoir des jeux sexuels.
2. Je suis attiré par les femmes, c’est avec une femme que j’aime(rais) avoir des jeux sexuels.
3. Je suis attiré tant par les hommes que par les femmes et j’aime(rais) avoir des jeux sexuels indifféremment avec les uns ou les autres.
4. Je ne suis attiré ni par les hommes ni par les femmes, je ne joue pas volontiers à des jeux sexuels avec un partenaire.
#### Le sexe biologique
Ce que l’on désigne par « le sexe biologique », c’est en fait une combinaison des deux premiers facteurs que j’ai cités — le caryotype et le phénotype. Rien qu’avec ces deux facteurs, on a 9 possibilités :
| Phénotype⭢ <br>Caryotype↓ | masculin | ambigu | féminin |
| ------------------------- | :----------------: | :-------------------: | :---------------: |
| XY | **==garçon / homme==** | intersexe / androgyne | ? fille / femme ? |
| XX | ? garçon / homme ? | intersexe / androgyne | **==fille / femme==** |
| autres | ? garçon / homme ? | intersexe / androgyne | ? fille / femme ? |
Sur les 9 possibilités, on voit qu’il n’y en a que 2 dont la dénomination est simple. Les 7 autres possibilités posent un problème quant au nom à leur donner. Si l’on donne la primauté au phénotype, c’est-à-dire si on ne se fie qu’à l’apparence, on peut enlever les points d’interrogation que j’ai mis après *garçon / homme* et après *fille / femme*. Mais il reste la problématique de l’[*intersexe*](https://fr.wikipedia.org/wiki/Intersexuation).
Autre point important à souligner : dans un certain nombre de situations, c’est à l’âge de la puberté que des ambiguïtés se révèlent. Par exemple, une personne que l’on a toujours considérée comme une fille — car elle en a toutes les caractéristiques physiques — n’a pas de règles et l’on découvre alors qu’elle a un caryotype XY. Cela n’en fait pas pour autant un garçon !
Il y a des débats par rapport aux taux d’hormone mâle (testostérone) chez certaines athlètes au caryotype XX. Dans mon tableau, cela correspond à la case où le phénotype est ambigu et où l’on parle d’[*intersexe*](https://fr.wikipedia.org/wiki/Intersexuation). On comprend pourquoi les autorités sportives sont bien empruntées, puisqu’elles n’ont que deux catégories alors qu’il en faudrait plus. Et l’on comprend la frustration de certaines athlètes féminines qui se retrouvent en compétition avec des « quasi-mâles ».
#### L’identité de genre
Disons-le une fois pour toutes : l’identité de genre n’est pas forcément en relation ni avec la formule chromosomique ni avec le phénotype. L’identité de genre concerne l’**[[l’intérieur et l’extérieur#L’intérieur|intériorité]]** de la personne, tandis que la formule chromosomique et le phénotype concernent les aspects **[[l’intérieur et l’extérieur#L’extérieur|extérieurs]]** de la personne. Et comme je le souligne en long en large et en travers, **il n’y a pas de relation univoque** entre l’intérieur et l’extérieur d’une personne.
C’est pourquoi, lorsqu’on veut ranger tous les cas possibles dans des cases, on se trouve devant un problème considérable de nomenclature, même en simplifiant outrageusement la réalité. Voyez plutôt. Nous n’allons considérer, pour commencer, que ces trois facteurs :
* Le caryotype : 3 possibilités, en simplifiant.
* Le phénotype : 3 possibilités, en simplifiant.
* L’identité de genre : pour mon explication, je la réduis elle aussi à 3 possibilités — ce qui est une *énorme* simplification.
Eh bien, rien qu’avec ces trois facteurs et tout en simplifiant outrageusement, on a pas moins de **27 variantes** possibles ! Certes, il y en a de très fréquentes et des très rares, mais il n’empêche ! On s’aperçoit qu’il est impossible de ranger tout le monde dans deux cases seulement et pas non plus dans seulement trois ! Même en ne considérant pas le caryotype, puisqu’il ne se voit pas, on a encore 9 possibilités :
| Phénotype ⭢<br>Identité de genre ↓ | masculin | ambigu | féminin |
| ---------------------------------- | :--------------------: | :-----: | :--------------------: |
| homme | adéquation / cisgenre | queer ? | dysphorie / transgenre |
| femme | dysphorie / transgenre | queer ? | adéquation / cisgenre |
| non binaire | queer ? | queer ? | queer ? |
Dans ce tableau, j’ai noté “queer ?”, avec un point d’interrogation, car la définition de “queer” n’est pas univoque. Je vous laisse parcourir l’article [“queer”](https://fr.wikipedia.org/wiki/Queer) dans *Wikipédia*.
Même dans les cases où j’ai écrit « dysphorie », il est important de comprendre que le sentiment intérieur de la personne est très variable, d’une personne à l’autre, sur une échelle qui va d’un simple *inconfort* jusqu’à la *dysphorie clinique*, caractérisée. Et c’est sur ce facteur en particulier que l’entourage de la personne et la société en général jouent un rôle prépondérant : plus ils seront intolérants, plus forte sera la dysphorie. Et à l’inverse, plus ils seront tolérants, plus supportable sera, pour la personne, sa situation.
J’ajoute qu’en plus, s’agissant d’un *sentiment*, ce sentiment lui-même peut varier tout au long de la vie de la personne, selon le mileu dans lequel elle vit et selon le travail intérieur qu’elle fait ou ne fait pas.
Je tiens à présenter le même tableau d’une autre manière, en laissant volontairement vides certaines cases et en vous posant la question : « comment allez-vous appeler les personnes de chaque case ? ‹ monsieur › ou ‹ madame › ? » J’ai rempli les cases qui ne posent pas de problème.
| Comment est son corps ⭢<br>Comment la personne se sent ↓ | masculin | ambigu | féminin |
| -------------------------------------------------------- | :------: | :----: | :-----: |
| homme | monsieur | | |
| femme | | | madame |
| non binaire | | | |
Vous vous rendez compte, je l’espère, que ma question est provocatrice ! En ce qui me concerne, je pense que ce n’est justement pas à nous de décider et que l’on doit laisser les personnes elles-mêmes nous dire comment elles voudraient qu’on s’adresse à elles. Nous — c’est-à-dire vous, moi, la société — devons nous libérer du besoin de classer juste dans deux cases et nous ouvrir à la possibilité qu’il y en ait plus, puisque telle est la réalité !
Avez-vous remarqué que j’ai noté « comment est son corps » ? Pourquoi n’ai-je pas marqué « comment la personne s’habille » ? Eh bien, parce que c’est un autre paramètre encore ! C’est ce que l’on appelle l’*expression du genre*, c’est *comment la personne se présente face aux autres*. C’est justement là que les injonctions sociétales sont, selon les contextes, extrêmement fortes — tu t’habilles comme on te considère ! — ou, au contraire, extrêmement faibles — tu t’habilles comme tu veux ! C’est aussi sur ce point que l’individu peut être plus ou moins libre, intérieurement, et plus ou moins affirmé. Et c’est en particulier là qu’il y a tout plein de stéréotypes sur les couleurs, les coiffures, les ongles, les jupes, les pantalons, les chaussures à talon, les cravates, etc.
#### Les préférences en matière de sexualité
Nous devons maintenant encore ajouter les préférences en matière de sexualité. Pour simplifier, nous continuons d’ignorer le caryotype. Nous avons :
* 3 phénotypes — masculin, féminin, ambigu ;
* 3 identités de genre — masculin, féminin, non binaire ;
* 4 préférences en matière de sexualité — hommes, femmes, les deux, aucun. ^[Je vous remercie de considérer que ces quatre seules possibilités constituent une *extrême* simplification des préférences sexuelles. On pourrait sans autres ajouter des catégories telles que « préfère les barbus / les imberbes », « ne supporte pas les poilus », « préfère les longues jambes », « préfère les gros / les petits seins », « ne supporte pas les obèses », etc., à l’infini ! Tous les fétichismes existent !]
Cela nous donne 36 possibilités ! **36 cases** ! Et vous voudriez une nomenclature précise pour chacune de ces cases ? En ce qui me concerne, je trouve cela parfaitement vain, parfaitement inutile. C’est parce qu’on veut absolument mettre un nom à tout, parce qu’on veut absolument ranger tout le monde dans des cases qu’on en arrive à cette aberration des lettres : LGBTQIA+ et même **2ELGBTQQIA+** ^[J’ai découvert cela dans *Wikipédia*, à l’article [Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres](https://fr.wikipedia.org/wiki/Lesbiennes,_gays,_bisexuels_et_transgenres)]
Je vais tout de même tenter de ranger tout cela dans un tableau, pour bien enfoncer le clou de l’*absurdité* :
| Phénotype | Préférences sexuelles ⭢<br>Identité de genre ↓ | hommes | femmes | les deux | aucun |
| :-------: | :--------------------------------------------: | :------------: | :----------: | :---------------------: | :-----: |
| masculin | masculin/cisgenre | gay | hétérosexuel | bisexuel, pansexuel | asexuel |
| masculin | féminin/transgenre | | | | asexuel |
| masculin | non binaire | | | | asexuel |
| féminin | masculin/transgenre | | | | asexuel |
| féminin | féminin/cisgenre | hétérosexuelle | lesbienne | bisexuelle, pansexuelle | asexuel |
| féminin | non binaire | | | | asexuel |
| ambigu | masculin | | | | asexuel |
| ambigu | féminin | | | | asexuel |
| ambigu | non binaire | | | | asexuel |
On voit qu’il y a encore bien des cases qui n’ont pas de nom précis ! Peut-être pourrait-on mettre “Queer” dans chacune, vu l’étendue de la définition ?
Question subsidiaire : est-ce que c’est l’extérieur — vous, moi, la société — qui doit absolument mettre un nom dans les cases vides ? Ou bien est-ce qu’on laisse simplement les individus se nommer eux-mêmes — ou ne pas se nommer du tout ? On peut très bien imaginer, par exemple, qu’une personne biologiquement femme, mais qui se sent un homme et qui est attirée par les femmes, se considère *hétérosexuelle*, tandis que des personnes de son entourage la penseront « lesbienne ». Mais on peut aussi imaginer qu’elle ne se nomme ni l’une ni l’autre, qu’elle vive simplement sa vie dans son originalité, sans rendre aucun compte à personne en ces matières.
Autre problème soulevé par ces classifications : la notion de **communauté** ! Qu’est-ce qui est inclus dans telle ou telle communauté ? Qu’est-ce que la « communauté gay » ? Ou la « communauté hétérosexuelle » ? Et est-ce que ça existe, d’ailleurs ? À mon avis, une des raisons principales pour lesquelles ces communautés sont bien difficiles à définir, c’est une fois de plus la confusion entre [[l’intérieur et l’extérieur]] :
* On peut définir une communauté d’après des critères extérieurs : « tous les individus qui mesurent plus d’un mètre huitante » ou « tous les individus qui ont un diplôme de ceci-cela ». Et bonne chance pour faire une catégorie avec « tous les individus qui s’habillent comme une femme ».
* Ou par des critères intérieurs : « les individus qui ont une sensibilité politique de gauche » ^[Alors que « les individus qui votent à gauche », c’est un critère extérieur. Ce ne sont pas forcément les mêmes, d’une votation à l’autre, que ceux « qui ont une sensibilité politique de gauche ».] « Les amateurs de musique classique. » « Les personnes qui ont des préoccupations écologiques. » « Les égoïstes. »
Nous venons de voir que, justement, il y a des critères *extérieurs* — le caryotype, le phénotype, l’habillement — et des critère *intérieurs* — l’identité de genre, les préférences en matière de sexualité — et que c’est en particulier cela qui complique toute tentative de nomenclature.
Dans le cas de ces problématiques « LGBTQIA+ », ce sont les communautés elles-mêmes qui peinent à se définir, en particulier parce qu’elles entretiennent des confusions entre des critères *extérieurs* et selon des critères *intérieurs*. Elles peinent aussi à savoir où classer tous ces individus qui n’entrent pas dans les cases « classiques », comme je l’ai expliqué plus haut. Alors, tout en réclamant de la tolérance, elles excluent certains individus qui eux-mêmes voudraient se reconnaître en elles, et ainsi de suite. Je pense que c’est aussi cela qui pose un énorme problème à certains individus : ils se sentent simplement *différents* et n’arrivent pas ou ne souhaitent pas s’identifier à tel ou tel vocable, ne savent pas dans quelle « case » se mettre, comment se définir et ainsi de suite. Sans compter qu’il y a des personnes qui n’ont absolument aucune envie de se classer elles-mêmes dans une quelconque catégorie, même si leur entourage le fait.
J’espère que vous comprenez que, philosophiquement, le simple fait de *catégoriser*, c’est déjà fabriquer de l’exclusion et donc que
> Lutter contre l’exclusion en multipliant les catégories, c’est un non-sens, pour ne pas dire une absurdité !
### Conclusion
J’espère vraiment que tout cela vous a donné le vertige et qu’à la fin, vous partagez mon sentiment d’***absurdité*** et de ***vanité*** par rapport à toutes ces classifications ! Je considère qu’il suffit de plaider la **tolérance** — ce que je fais avec une insistance obstinée et une obstination insistante — et de laisser chaque personne vivre sa vie sexuelle comme elle le veut, s’habiller comme elle le veut et choisir elle-même comment elle souhaite qu’on s’adresse à elle. À la fin, c’est juste une question de **respect de la personne**. Multiplier les dénominations et les catégories, ce n’est pas ce qui fait avancer la tolérance ni le respect qu’on doit à tout être humain, sans aucune distinction de quoi que ce soit.
 
<p style="text-align: center;"><a href="https://dr-spinnler.ch"><img src="https://dr-spinnler.ch/myfiles/logos/Logo-Dr.png" class= "signature"/></a></p>
<p style="text-align: center; font-style: italic;">le 6 juillet 2024
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[[réflexions et essais]]
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