# Les notes personnelles
La *prise de notes* est quelque chose d’essentiel à toute activité intellectuelle. Je ne vais pas ici en exposer la théorie. ⭢ [Note-taking — Wikipedia](https://en.wikipedia.org/wiki/Note-taking). D’autant plus qu’en fait, ce que nous cherchons à faire, ce n’est pas tant de « prendre des notes » — ce que n’importe quelle personne qui a fait des études sait faire —, mais plutôt de « créer des notes », de créer de la « connaissance ». Résumé en anglais : “**making** notes, rather than *taking* notes”. Et nous cherchons aussi, ne nous le cachons pas, à augmenter notre savoir.
Quand on gère et exploite une base de connaissance personnelle — un coffre, une “slip-box”, une “[[Zettelkasten]]” — on gère une collection de fichiers « textes » qui sont l’équivalent informatique des fiches dans le monde physique.
Certaines personnes tiennent à l’*atomicité* des notes comme à un dogme : chaque fiche devrait être aussi courte que possible et ne devrait comporter qu’une seule idée. À mon avis et de l’avis de nombreux auteurs et praticiens de [[gestion personnelle des connaissances]] (personal knowledge management), c’est s’imposer une contrainte inutile, d’une part. D’autre part, c’est passer totalement à côté de tout un pan des capacités d’un logiciel tel qu’*Obsidian*.
En pratique, on peut concevoir plusieurs types de fiches.
### Les fiches atomiques
Ce sont des fiches qui ne comportent qu’un texte bref :
* une citation
* une idée
* une référence
C’est ainsi qu’*Obsidian* peut être utilisé comme une *inbox* : on écrit un bout de texte sur une fiche… et c’est tout.
Certaines fiches atomiques vont rester telles quelles *ad aeternam*, d’autres seront mises au rebut après usage. On appellera ces dernières des fiches *temporaires*.
### Les fiches permanentes
Ce sont les notes destinées à durer. Elle peuvent être écrites à partir de rien — c’est-à-dire d’idées qu’on a dans la tête — ou en consultant des notes atomiques que l’on aura rassemblées à partir de mots-clefs, par exemple. Elles peuvent être plus ou moins longues et, justement, il n’y a aucune raison pour qu’elles soient « atomiques ». Ce peut être tout un article, un chapitre de livre ou un texte tel que la page que vous êtes en train de lire, par exemple.
### Les fiches « ressources »
Ce sont des fiches qui contiennent des références ou d’autres informations, ou bien encore des réflexions que vous avez faites et que vous comptez reprendre ailleurs, dans des documents plus élaborés. Chacune des fiches sur les logiciels d’édition, par exemple, peut être considérée comme une fiche « ressource ».
### Les fiches « répertoires » (“MOC”)
En anglais, on les appelle “MOC” pour “Map Of Content”. Ce sont elles qui constituent le véritable cœur, le noyau de la base de connaissances. Ces fiches sont des collections de liens vers les autres fiches, avec plus ou moins de texte.
Une *MOC* minimaliste peut être une simple liste de liens. Elle ressemble alors à une table des matières.
Un autre genre de *MOC*, c’est une fiche avec du texte qui explique des notions, texte parsemé de liens vers d’autres fiches. Par exemple, [[éditeurs de Markdown|la page]] qui présente les éditeurs de *Markdown* peut être considérée comme une *MOC*
C’est en rédigeant ce genre de fiches que l’on élabore véritablement de la *connaissance*. Ces fiches sont *destinées* à être réécrites à l’envi, au fur et à mesure que l’on comprend mieux les choses, au fur et à mesure que l’on aquiert du savoir, au fur et à mesure que nous viennent de nouvelles idées.
Ces fiches sont de puissants outils d’*apprentissage*, puisqu'en les rédigeant et en les raffinant, on *révise* son savoir.
Ces fiches sont également des outils de *créativité*.
Rien n’empêche d’avoir plusieurs fiches sur un même sujet, réunissant les mêmes éléments de savoir, mais dans un ordre différent ou avec des explications différentes.
 
<p style="text-align: center; font-style: italic;">~~ Olivier Spinnler, le 5 octobre 2020
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[[gestion personnelle des connaissances]]
#PKM #écriture