# *Obsidian*, *Markdown* et tables > [!tip]+ Mise à jour du 22 novembre 2023 > Dans sa version 1.5.0, *Obsidian* intègre dorénavant un **éditeur de tables**. Selon leur excellente habitude, les développeurs, avant de délivrer quelque chose, ont attendu que leur produit soit suffisamment mûr. Ils livrent donc un **excellent** éditeur de tableau ! > **Nota bene :** cet éditeur fonctionne dans le mode *live preview* et PAS dans le mode *raw*. J’explique ces deux modes ⭢ [[Obsidian — modes d’affichage|ICI]]. ###### Connexe : ⭢ [[créer une table dans Obsidian]] Avant d’entrer dans « comment fait-on pour… », je voudrais situer quelque peu le problème et ses solutions. Je commencerai par dire que le problème des tables dans un texte, c’est un problème ***très compliqué***, beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît, et que fort peu de logiciels l’ont traité ou le traitent d’une manière convenable de bout en bout. Dans leur définition initiale du *Markdown*, John Gruber et Aaron Schwartz ont carrément ignoré et laissé de côté la question des tables ! Donc dans le “cardinal” ou “original” *Markdown*, on ne peut carrément pas en faire. Dans l’effort de stantardisation — toujours en cours — qu’est le [*CommonMark* *Markdown*](https://spec.commonmark.org/), il n’y a toujours rien de prévu pour les tables et on nous renvoie au *HTML* — qu’heureusement on peut intégrer au texte-source ! Mais on ne peut pas vivre et écrire des textes — en particuliers des textes académiques — sans tables ou tableaux. C’est pourquoi il existe des « extensions » au *Markdown* de base, des *saveurs différentes* (“flavors” en anglais), qui permettent d’écrire des tables. Heureusement, elles sont arrivées à une sorte de *consensus* sur la syntaxe. Encore plus heureusement, *Obsidian* comprend et utilise cette syntaxe communément admise. Pour découvrir cette syntaxe et pour savoir comment l’utiliser, voir cette fiche ⭢ [[créer une table dans Obsidian]] Cette syntaxe ne permet que des choses simples, mais qui suffisent dans 99 % des situations. Ce que cette syntaxe ne permet pas, ce sont des choses compliquées : * plus d’une ligne d’en-tête ; * les cellules s’étendant sur plus d’une colonne ; * les cellules s’étendant sur plus d’une ligne ; * une table à l’intérieur d’une ou plusieurs cellules ; * une ou plusieurs *colonnes* d’en-tête ; * on ne peut pas définir la largeur des colonnes ou la hauteur des lignes ; * et comme le *Markdown* n’est pas prévu pour gérer la pagination, le partage d’une table entre des colonnes de texte ou des pages n’est pas géré. Que faire, au cas où l’on aurait besoin de l’une ou l’autre de ces possibilités ? Ma recommandation, c’est de faire, au niveau du texte source, la meilleure approximation possible de la table finale et de vous en remettre à la phase de *publication*, dans un logiciel spécialisé, pour avoir la toute belle table de vos rêves. ### Deux solutions intermédiaires #### Le *MultiMarkdown* Fletcher Penney a créé une saveur de *Markdown* qu’il a appelée “MultiMarkdown” dans laquelle il a ajouté un certain nombre de choses, en particulier pour les tables. Le *MultiMarkdown* permet de résoudre les ***2 premières*** limitations de la liste ci-dessus — pas les autres. Comme on reste dans le [[beauté du texte pur|texte pur]], on peut sans problème écrire la syntaxe *MultiMarkdown* avec n’importe quel éditeur de texte, y compris, bien évidemment, dans *Obsidian*. Mais ce n’est pas forcément facile. Alors la meilleur solution, à mon avis, c’est d’utiliser l’éditeur de texte écrit par Fletcher Penney *himself* ⭢ *[[MultiMarkdown Composer]]* *Obsidian* n’affichera pas la table « rendue », mais bien les « données brutes » — ce qui pourrait vous convenir. Pour voir votre document avec la table correctement rendue, vous pouvez avoir recours au logiciel [[Marked 2]] de Brett Terpstra. Comment faire ? ⭢ [[éditer une fiche avec un éditeur externe]] (ce qui est valable pour *éditer* une fiche se pratique exactement de la même manière simplement pour *visualiser* la fiche). Notez bien qu’on n’a pas de moyen simple pour convertir une table *MultiMarkdown* ***complexe*** dans des formats autres que l’HTML. Par conséquent, si votre format cible est le texte, vous devrez de toute façon « retoucher à la main » la sortie, dans le logiciel de mise en page. À vous de voir si vous avez quelque chose à gagner à utiliser les capacités avancées du *MultiMarkdown* en ce qui concerne les tables. #### Programme de dessin ou de mise en page Une possibilité qu’il vaut la peine de mentionner, c’est que vous pouvez toujours inclure une table sous forme graphique. Par exemple, j’ai créé et édité la table suivante dans *Affinity Publisher*, je l’ai exportée au format JPEG et j’ai placé ce graphique dans le texte : ![[Table demo [email protected]]]<br> La table suivante, je l’ai créée dans *Keynote* et je l’ai simplement capturée à l’écran. Puis j’ai collé cette capture d’écran dans *Obsidian* : ![[Table demo 2021-11-18 at 16.34.13.webp]]<br> Évidemment, si on doit éditer les données de la table, il faudra aller éditer l’original et refaire l’export et la copie. Mais cette méthode est la plus simple, à mon avis, pour avoir facilement un résultat esthétique. &emsp; <p style="text-align: center; font-style: italic;">~~&ensp;Olivier Spinnler, le 22 novembre 2023 &ensp;~~</p> ---------------------------------------------- #Obsidian #markdown #écriture