# Obsidian ⭢ [site internet](https://obsidian.md) ⭢ [[tutoriel d’Obsidian]] &emsp;&emsp;⭢ [[usage avancé d’Obsidian]] &emsp;&emsp;⭢ [[trucs et astuces pour Obsidian]] ⭢ [[glossaire d’Obsidian]] ⭢ [[Obsidian mobile]] La gestion des informations personnelles était un Everest… jusqu’à l’arrivée de [*Roam*](https://roamresearch.com) et surtout d’***Obsidian***. Auparavant, il fallait avoir : 1. de sérieuses compétences en informatique ; 2. de l’obstination et de la persévérance pour arriver à maîtriser des logiciels tels que [*DEVONthink*](https://devontechnologies.com/apps/devonthink) ou [*Tinderbox*](http://www.eastgate.com/Tinderbox/) — sans parler de leur prix dissuasif à trois chiffres, en dollars [^prix] ; 3. une bonne dose de discipline personnelle pour classer les informations, même avec de tels logiciels. Quant à en faire une véritable gestion de la *connaissance*… je n’y suis jamais vraiment parvenu, essentiellement par manque de temps et parce que c’était trop compliqué… d’où le manque de temps. Je pense que seulement des personnes dans le monde académique avaient le temps nécessaire et ont pu pousser l’utilisation de *DEVONthink* jusqu’à une véritable *gestion de la connaissance*. Un confrère-psychiatre américain, Kourosh Dini — un geek, lui aussi — a écrit en 2020 un livre : “Take Smarter notes with DEVONthink”, largement basé sur le livre de Söhnke Ahrens “How to take smart notes”. Kourosh a développé un système très compliqué, avec des macros *Keyboard Maestro*, pour faire, à peu près et avec beaucoup de peine, ce qu’*Obsidian* fait facilement et de manière si élégante. Pour moi, c’est « dommage, trop tard ». Je continue d’utiliser *DEVONthink*, mais à peu près uniquement pour l’archivage. Je confie à *Obsidian* la véritable gestion de la connaissance et, quand c’est utile, je mets dans mes fiches des liens vers des éléments gérés par *DEVONthink*. Ainsi, j’ai le meilleur des deux mondes. C’est une époque formidable que nous vivons ! ---------------------------------------------- Nous sommes le 10 juin 2023 et *Obsidian* est en version 1.3.5. C’est dire qu’il est devenu adulte. en octobre 2020, je m’extasiais de ses promesses ; on peut dire qu’il — ou plutôt ses développeurs — les a tenue. Il lui reste un certain côté “geek”, mais il fonctionne super-bien et, au prix d’un petit apprentissage, il rend des services sans pareil. Voici un aperçu de ce que j’apprécie chez ce génial logiciel : * Le ==concept== de base est rien moins que fabuleux : vu de l’utilisateur, il n’y a pas de librairie (“library”) ; toutes les fiches sont des fichiers *Markdown* (`.md`) dans un seul répertoire du *Finder* [^voc]. Il est facile d’éditer et de consulter ces fiches avec n’importe quel autre programme. *Obsidian* est une sorte de « sur-couche » au-dessus de ces fichiers, un « moteur informatique » qui gère l’affichage, les accès, l’indexation, les liens, etc. De plus, il permet aussi d’éditer ces fiches, car… * C’est un ==*excellent* éditeur== de *Markdown*. À part pour les tables, il n’est pas vraiment nécessaire d’avoir recours à un éditeur externe. *Obsidian* est même meilleur que bien des éditeurs que l’on trouve sur l’[*App store*](https://en.wikipedia.org/wiki/App_Store_(macOS)). On ne peut pas en dire autant de l’éditeur de texte de *DEVONthink* — *DEVONthink* a un éditeur extrêmement rudimentaire et on ne l’utilisera que pour de menues corrections ou pour commencer l’écriture d’un document. * L’==accès aux notes== est très aisé. Notamment et bien évidemment grâce à la puissance des liens que l’on aura pris la peine de créer — tables des matières, MOCs, etc. Mais pas seulement. La recherche est très performante et l’on peut aussi ouvrir des notes directement en tapant quelques lettres du nom de fichier, même pas forcément des lettres contiguës. Par exemple : on peut taper `TDM` pour arriver sur une fiche qui contient “table des matières” dans son nom. * Dans la philosophie des concepteurs, il y a “==links as first-class citizens==”. Cela signifie qu’ils tiennent beaucoup à ce que les choses soient simples et élégantes, quand il s’agit de créer des liens. Ils ont pris la peine de nous faciliter les choses. Entre autres : * Quand on commence à taper un lien, *Obsidian* présente un popup avec une liste de fiches qui correspondent ; au fur et à mesure qu’on tape des caractères, la liste se raffine jusqu’au moment où l’on n’a plus qu’à taper ↩︎⃣  ou cliquer un choix. * Comme pour l’ouverture directe d’une fiche, il n’y a même pas besoin de taper des caractères contigus. * Il n’est ==pas nécessaire qu’une fiche existe== pour qu’on puisse s’y référer. On peut très bien taper un lien vers une fiche non existante et la créer par la suite, n’importe quand. C’est ce genre d’astuce qui permet d’écrire en gardant la fluidité de la pensée. * Les ==backlinks==. Ce sont les liens qui mènent *vers* la fiche courante. Pour gérer une base de connaissances, il est très important et très utile, pour ne pas dire *fondamental*, que de pouvoir naviguer *dans les deux directions* le long des liens entre fiches, entre notions, entre idées — cf. *Wikipedia*, qui le fait très bien. Cela manquait cruellement à *DEVONthink* et c’est certainement « poussé » par *Obsidian* qu’il a fini par les implémenter. Je n’ai pas fait de textes extensifs, mais je ne crois pas que *DEVONthink* a atteint l’élégance et la simplicité d’*Obsidian* dans ce domaine. * La gestion des ==**tags**==.&emsp;Les [*hashtags*](https://fr.wikipedia.org/wiki/Hashtag) sont devenus un standard de métadonnées. On peut s’en passer, mais ils sont extrêmement utiles en tant que mots-clefs que l’on associe à ses pensées, à ses idées, à ses fiches. Au lieu que ces mots-clefs soient perdus dans une base de données propre à *Obsidian* — comme c’est le cas avec *DEVONthink* —, on peut les écrire directement sur la fiche, n’importe où, ils seront toujours reconnus comme tels. Ces tags deviennent comme une autre couche de liens entre les fiches. On va les utiliser à notre avantage pour regrouper les fiches par domaines, au gré de notre imagination. Il y a même la possibilité de créer une *arborescence* de tags — dit autrement : il gère des [“nested tags”](https://help.obsidian.md/Editing+and+formatting/Tags#Nested+tags). De plus, comme pour les *links*, *Obsidian* nous facilite la vie pour taper les tags : dès qu’on a tapé le `#`, il nous propose la liste des tags déjà existants dans le coffre courant ; la liste se restreint au fur et à mesure qu’on tape les lettres successives. Généralement, après deux ou trois lettres, on peut taper `ENTER` et le tag est complété, suivi d’une espace. C’est très pratique. * Le ==[**graphe**](https://publish.obsidian.md/help/Plugins/Graph+view)== des relations entre fiches. On peut voir graphiquement les liens autour de la fiche courante (“local graph”) ou bien entre toutes les fiches du coffre (“global graph”). Ce graphe est interactif et on peut l’utiliser pour naviguer entre les fiches, car les points représentant les fiches sont cliquables. Voici le graphe de ce coffre même, à l’instant précis où j’écris ces lignes : ![[Obsidian — graph view.webp]] <p style="text-align: center;"><em>404 fiches</em></p> En réponse à votre curiosité : * En rouge les fiches du dossier “Production”, c’est-à-dire les fiches qui me servent à gérer tout ce coffre. Ce ne sont pas des fiches destinées à être publiées. * En vert les *tags*. * Les points isolés représentent les fiches « idées » ; la fiche est créée, mais en cours d’écriture. Ces fiches ne sont pas encore publiées sur le site. * La ==transclusion==.&emsp;C’est la possibilité d’inclure le contenu de n’importe quelle autre fiche dans le flux de texte d’une fiche. Cela permet de composer du texte en incluant des parties que l’on écrit ailleurs. Mais pas seulement. Les possibilités sont infinies, à chacun d’être créatif. Je signalerai juste que cette *transclusion* faisait partie du rêve des pionniers et visionnaires tels que [Vannevar Bush](https://en.wikipedia.org/wiki/Vannevar_Bush) et [Douglas Engelbart](https://en.wikipedia.org/wiki/Douglas_Engelbart). Allez donc voir l’article *Wikipedia* sur le [*Memex*](https://en.wikipedia.org/wiki/Memex) pour être édifiés ! * La ==customisation==.&emsp;Tous les utilisateurs ne vont pas forcément s’amuser à cela, mais j’ai pu réaliser un *thème d’affichage* à mon goût, c’est-à-dire sobre et coloré (texte bleu encre sur fond papier, avec une claire distinction visuelle entre le mode “écriture” et le mode “lecture”). Voyez vous-même : ![[Obsidian — edit and preview modes.webp]] La page actuelle, en train d’être éditée — à gauche — et sa visualisation — à droite. On remarque la sobriété de l’interface d’*Obsidian*. * les *[[quelques plugins incontournables ou simplement intéressants|plugins]]*. Ce sont des programmes que l’on peut télécharger à partir d’une bibliothèque en ligne et qui ajoutent des fonctionnalités à *Obsidian*. Aujourd’hui, on en compte 988 ! Voici un aperçu des plus téléchargés : ![[Obsidian plugins [email protected]]]<br> Il y en a pour tous les goûts : certains sont des “gadgets”, mais beaucoup rendent d’inestimables services. C’est une des grandes forces d’*Obsidian* : dès le départ, les concepteurs se sont dits qu’il était impossible de faire « d’un bloc » on logiciel qui convienne à tout le monde et qu’il était préférable de se concentrer sur les fonctions de base, tout en laissant aux passionnés la possibilité d’étendre les capacités du programme. Ainsi, chaque utilisateur peut se confectionner un « *Obsidian* sur mesure » qui correspond à sa propre façon de travailler et à ses besoins. Ce qui n’est pas le moins impressionnant, c’est qu’*Obsidian* reste un programme ==extrêmement réactif==, même en faisant tout cela. J’ai une impression d’immédiateté et de légèreté, même en gérant une base de 1'500 fiches sur un *Mac Book Air 13"* de 2020, un ordinateur pas particulièrement puissant, même plutôt « basique » ! Ainsi, je peux gérer mes écrits, mes références et mes pensées sur cette petite « machine à écrire de cartable ». Quel rêve ! Quel régal ! Au bout du compte, *Obsidian* correspond pleinement à mon cahier des charges d’un programme ==*[[élégance (informatique)|élégant]]*==, tout en étant ==extrêmement puissant==. J’aurais adoré l’avoir — et toute la technologie qui va avec — quand j’étais étudiant. Mais c’était il y a 40 ans. Le *Macintosh* n’existait pas encore, l’*IBM PC* non plus. Un ordinateur, ça ressemblait à ça : [The Raised Floor - IBM Mainframe Computer Ops in the 1980s](https://www.youtube.com/watch?v=Cwj6pfhWBps) ; ça prenait beaucoup de place, ça coûtait des millions de dollars, il fallait une équipe d’ingénieurs et de techniciens pointus pour le faire fonctionner — et c’était moins puissant que le smartphone qui est maintenant dans votre poche ! Ah, j’allais oublier : le prix ? Eh bien, comme c’est expliqué [ici](https://obsidian.md/pricing), on peut très bien, à usage personnel, utiliser la ==version *gratuite*==, qui n’est en rien bridée. Les développeurs gagnent de l’argent avec l’outil de publication en ligne *Obsidian Publish* et avec le “Sync”. En ce qui me concerne, c’est de gaîté de cœur et en ardant supporter du « juste prix pour chaque chose » que j’ai payé les 25 dollars du niveau “Catalyst” et que je paye les 96 US$ de l’abonnement qui me permet de vous offrir ces pages en ligne. Les développeurs sont des « idéalistes réalistes » et ils méritent d’être soutenus. <p style="text-align: center;">&emsp;</p> <p style="text-align: center;"><a href="https://dr-spinnler.ch"><img src="https://dr-spinnler.ch/myfiles/logos/Olivier-Spinnler.png" class= "signature"/></a></p> <p style="text-align: center; font-style: italic;">le 16 février 2025 </p> <p style="text-align: center;">&emsp;</p> ---------------------------------------------- [[éditeurs de Markdown]] ✦ [[gestion personnelle des connaissances]] #software #PKM #Obsidian [^prix]: Il y avait — et il y a toujours — des versions moins chères, mais aux capacités limitées, de *DEVONthink*. [^voc]: J’utilise le vocabulaire *Macintosh*, car c’est celui avec lequel je suis familier. Mais les concepts sont exactement les mêmes sous *Windows* ou sous *Linux*, les autres plateformes sur lesquelles *Obsidian* est disponible.