# Qu’est-ce que le texte pur ? Voici une fenêtre du logiciel *TextEdit* avec du texte que je me suis efforcé de rendre lisible, sémantiquement — ce qui a requis un effort non négligeable : ![[Texte pur 01 — TextEdit.webp]] *(pour voir l’image en grand : clic droit sur l’image ⭢ menu local ⭢ ouvrir dans un nouvel onglet)*<br> Qu’est-ce qui est enregistré sur le disque dur ? Pour le savoir, j’ouvre ce fichier avec un éditeur spécialisé — *BBEdit* — qui est capable de lire un à un tous les caractères du fichier : ![[Texte pur 01 — RTF.webp]]<br> On constate que le texte est parsemé de codes et de caractères qui n’ont rien à voir avec le texte. Ce sont des caractères dits « de contrôle », des balises incompréhensibles pour nous, mais que certains traitements de texte comprennent. Ce n’est en tout cas pas du texte pur. Le document « pèse » 2'317 bytes. *Microsoft Word* sait lire le `RTF`. Ouvrons donc ce fichier “Texte pur 01.RTF” et enregistrons-le au format `.doc`. Sur le disque dur, on a maintenant ceci : ![[Texte pur 01 — DOC.webp]]<br> Tous ces points d’interrogation inversés, en rouge. sont des « caractères de contrôle », des caractères qui n’ont rien à voir avec le texte et qu’on ne peut pas afficher en mode texte. On constate que ce fichier `.DOC` est encore moins lisible ; on est encore plus éloigné du texte pur. Ce document « pèse » 28'160 bytes ! Voici maintenant le même texte, écrit en *Markdown*, dans l’éditeur *Byword* : ![[Texte pur 01 — Byword.webp]]<br> Et voici ce qui est enregistré sur le disque dur : ![[Texte pur 01 —MD.webp]]<br> On remarque que les caractères enregistrés sur le disque sont exactement les mêmes que ceux qui sont écrits dans l’éditeur — pas un de plus, pas un de moins. C’est pourquoi on parle de **texte pur** — “plain text”, en anglais. Ce qui est enregistré sur le disque, c’est purement le texte, tel que l’auteur l’a écrit. Il n’y a que des caractères affichables, il n’y a rien qu’il faille « décoder » pour afficher correctement le texte et c’est pourquoi on peut être certain de pouvoir lire ce texte dans x dizaines d’années. Le document « pèse » seulement 1'068 bytes, il n’y a rien d’autre que les caractères tapés dans l’éditeur. Et la beauté de cela, c’est qu’on peut ouvrir ce document avec le logiciel [*Marked*](https://marked2app.com) et obtenir ceci : ![[Texte pur 01 — Marked.webp]]<br> Essayez donc d’obtenir la même chose avec *Word* ! Je ne dis pas que c’est impossible ; mais même à un·e champion·ne de *Word*, cela prendra un temps certain, un temps bien plus grand que le temps de la rédaction. Et si vous avez composé le texte pour une page A4, il vous faudra faire des ajustements pour de l’A5. De plus, vous ne pourrez pas intégrer votre œuvre directement dans une page web, il vous faudra réécrire le tout. Tandis qu’on pourra sans autres intégrer tel quel notre document *Markdown* dans un blog, l’imprimer en A4 ou en A5 — le texte pur est polyvalent. C’est pourquoi j’exhorte toute personne qui produit des textes à ne pas écrire autrement qu’en *Markdown* ! Comme le choix des éditeurs est extrêmement vaste et grandit tous les mois, vous en trouverez forcément un à votre goût et à votre convenance. À partir de maintenant, ==vous n’avez plus *aucune excuse*== pour écrire vos textes autrement qu’en ==*Markdown*== ! 😉 &emsp; <p style="text-align: center;"><a href="https://dr-spinnler.ch"><img src="https://dr-spinnler.ch/myfiles/logos/Olivier-Spinnler.png" class= "signature"/></a></p> <p style="text-align: center; font-style: italic;">le 23 octobre 2021 </p> &emsp; ---------------------------------------------- [[environnement de travail de l’intellectuel non-geek]] ✦ [[présentation du Markdown]] #markdown #informatique #écriture